Slam et substances psychoactives : un recueil spécifique de données dans les Pays de la Loire - 04/11/18
Résumé |
Introduction |
Le slam, pratique décrite en France depuis le début des années 2010, se définit par l’injection de substance psychoactive (SPA) dans un contexte sexuel, généralement lors de « session slam ». Depuis 2012, au CEIP-A de Nantes, le nombre de notification n’a cessé de croître. Ce travail présente un bilan des notifications reçues.
Méthode |
Une fiche de recueil spécifique a été développée pour évaluer les modalités de consommations de SPA particulières au slam. Les notifications émanant des usagers et des professionnels de santé, comportant le mot clé « slam », ont été extraites de la base de données du CEIP-A de Nantes.
Résultats |
Trente-quatre notifications ont été analysées, correspondant à 30 usagers. Tous étaient des hommes, d’âge moyen de 39 ans. La prévalence du VIH était de 53 %. Vingt-deux d’entre eux (73 %) ne consommaient pas de SPA en dehors des sessions slam. Dans 100 % des cas, au moins une cathinone était décrite parmi les SPA consommées. Parmi les 77 consommations de cathinones rapportées, 10 cathinones différentes sont décrites. La fréquence fluctue de 2 prises par session à une administration toutes les heures. Généralement achetée sur internet, la cathinone coûte moins de 20€/gramme. Si les principaux effets recherchés sont l’effet stimulant (n=16), anxiolytique (n=14), désinhibant (n=11), certains usagers consomment également pour mieux supporter les actes sexuels violents (n=4), décupler les sensations (n=4) ou rechercher une osmose avec leur partenaire (n=3). Lorsque l’information est renseignée, la moitié des usagers décrivent des pratiques à risques dues à leur consommation de SPA. La moitié des slameurs souhaitent arrêter cette pratique.
Discussion |
Le questionnaire créé nous a permis de recueillir des données originales : prix des SPA consommées, effets recherchés spécifiques, fréquence de la prise de risque liée aux consommations. La pratique du slam est particulière, tant sur le plan addictologique qu’au niveau des modalités de substances consommées et justifie une évolution des modalités de recueil en addictovigilance et de prise en soins.
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Vol 73 - N° 6
P. 580 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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